Par Monts et par Vaux

 

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Visitez aussi sur notre autre site « L’école buissonnière » les paysages de nos biotopes et faites connaissance avec la flore et la faune qui les peuplent.

 

Ponts anciens des Alpes-Maritimes ( 1ère partie)

Vers l’accueil général des Ponts anciens remarquables

 

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Sommaire par secteurs géographiques :

Bassin du Var

Pont de la Mariée sur le Var à Guillaumes (Alpes-Maritimes)

Ponts de Saint-Léger sur la Roudoule (Alpes-Maritimes)

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Vallée de l’Estéron - Préalpes de Grasse

Vieux pont sarde du Riolan entre Sigale et Sallagriffon (Alpes-Maritimes)

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Vallée du Loup - Préalpes de Grasse

Vieux pont sur le Loup entre Gréolières et Cipières (Alpes-Maritimes)

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Vallées de la Roya et de la Bévéra

Pont du Coq sur la Levenza à La Brigue (Alpes-Maritimes)

Pont Vieux sur la Bévéra de Sospel (Alpes-Maritimes)

Pont siphon de Vescavo (Alpes-Maritimes)

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Pont de la Mariée sur le Var à Guillaumes (Alpes-Maritimes)

 

Type de construction : Pont en arc

Fonction et usage : Pont rail (viaduc ferroviaire) désaffecté mais qu'on peut pratiquer sans danger ainsi que la voie de l’ancienne ligne du Tramway du Haut Var.

 

Pont de la Mariée sur le Var

Pont de la Mariée - Guillaumes (Alpes-Maritimes), 830 m. d’alt., le 8 Juillet 2008.

Pont de la Mariée sur le Var

Pont de la Mariée - Guillaumes (Alpes-Maritimes), 830 m. d’alt., le 29 Décembre 2008.

Pont de la Mariée sur le Var

Pont de la Mariée - Guillaumes (Alpes-Maritimes), 830 m. d’alt., le 29 Décembre 2008.

 

Ci-dessous la retranscription du panneau apposé à l'entrée du pont, bien difficile à déchiffrer sur place :

 

LE PONT DE LA MARIEE

UNE HISTOIRE VRAIE ET DRAMATIQUE

 

Un drame qu'immortalise cette croix noire plantée dans les rochers rouges qui surplombe le précipice.

 

Parmi les excursions qu'offrent les gorges aux roches rouges, la plus classique mais aussi la plus spectaculaire est celle des gorges de Daluis ou clues de Guillaumes.

 

C'est une de ces créations fantastiques de la nature qu'on ne peut s'expliquer. Dans les schistes rouges parsemés par endroits de veines verdâtres, dans des gouffres dantesques, le Var s'est frayé un passage et on l'entend tout en bas mugir.

 

Les roches ont été découpées par un sculpteur mystérieux qui les a façonnées, leur donnant des formes humaines, telle la Gardienne des roches qui s'érige à leur début, comme pour en défendre le passage. La végétation aride, le bruit lourd du Var et des cascades, le décor, tout donne en ces lieux une vision d'apocalypse surtout la nuit.

 

Et c'est pour voir cette illusion qu'une jeune femme de vingt deux ans est morte et que le pont qu'elle a sauté, volontairement ou involontairement s'est appelé depuis ce jour du 30 juillet 1927 le pont de la Mariée alors qu'il s'appelait tout simplement le pont du tramway puisqu'il était emprunté jusqu'alors par le petit chemin de fer qui reliait en deux heures Guillaumes à Pont de Gueydan où les voyageurs prenaient alors le train du Sud.

 

Mais venons en au fait ...

 

Ce jour, 30 juillet 1927, arriva dans le petit village de Guillaumes une superbe voiture américaine, qui à cette époque où les voitures étaient plutôt rares ne pouvait passer inaperçue dans la localité.

 

Il en descendit un couple qui retint une chambre dans un hôtel. Les indiscrétions vont vite dans les villages; on dit qu'il ne s'agissait  point d'un prince et d'une princesse mais d'un couple en voyage de noce, "de gens très riches, qui avaient le pourboire facile", ce qui est comme on le sait la meilleure formule pour obtenir une grande considération.

 

Ce que notre enquête plus précise nous a permis de savoir est que lui s'inscrivit sous le nom de Bernard Balles ou Bailles, sans profession, domicilié à Vésinet (Seine et Oise) accompagné de son épouse, une jeune parisienne, Marie Louise Pion, née le 5 février 1905, donc âgée de 22 ans à l'époque.

 

A 9 heures du soir, le couple déclara à son hôtelier qu'il désirait visiter les gorges qu'ils avaient vues en venant. La puissante limousine balaya des feux de son éclairage la route et fonça vers les gorges où elle s'arrêta à l'entrée, devant le pont qui enjambe le Var et qui faisait alors communiquer la voie ferrée gauche du tramway à la voie ferrée droite, en parallèle alors avec la route très étroite à ce moment là.

 

Ce pont qui est maintenant sans voie ferrée est un des endroits les plus saisissants des gorges, surplombant le Var d'environ 80 m. Il est le point le plus vertigineux.

 

A 10 heures du soir, la puissante voiture revint à toute vitesse au village; un homme affolé en sortit en déclarant que sa femme trompée par l'obscurité, avait sauté du pont.

 

Les secours s'organisèrent immédiatement sous la conduite du brigadier de gendarmerie d'alors, Olivesi, et, à la lumière sinistre des fanaux, on fouilla les gorges, mais à minuit, par sécurité on dut abandonner les recherches.

Reprises le lendemain à l'aube, on devait découvrir au jour naissant, 80 mètres plus bas, dans un remous du Var, le corps de la jeune mariée.

 

Ce drame n'avait eu aucun témoin, si ce n'est un rayon de lune.

L'enquête se référant aux indications du mari conclut donc à l'accident.

 

Cependant, les langues chuchotèrent. on trouva dans l'attitude du mari des bizarreries qui peut être au fond n'étaient que le reflet du chagrin. On établit un parallèle avec le chagrin de la maman, venue en toute hâte de Paris; on s'étonna que cette jeune femme craintive  se soit approchée du seul endroit où il y avait une interruption dans le garde fou qui séparait du vide; on s'étonna que son époux dans cette promenade de jeunes mariés, n'ait point été à ses côtés pour dans ce faux pas, la rattraper immédiatement. On s'étonna surtout sur beaucoup, beaucoup de points !

 

Seuls la nature et Dieu avec les deux protagonistes étaient témoins et la mariée avait emporté son secret, si secret il y avait, dans le gouffre des gorges et dans l'éternité.

 

Sur les registres de l'état civil de Guillaumes, l'enregistrement de ce décès fut fait sur la déclaration du menuisier du village.

 

Le tourisme naissant, ce drame servit aux besoins de la cause. Le pont du tramway fut débaptisé, on l'appela le pont de la Mariée et les cartes postales, depuis lors, le répandent dans le monde entier.

 

Aux touristes qui passent les guides et chauffeurs y content des légendes qui le poétisent et le romancent.

Non, il n'y a que la légende d'une femme qui le soir de son mariage s'est jetée de ce pont par désespoir d'amour parce qu'elle n'avait pu épouser l'homme qu'elle aimait. Il n'y a point de signe de l'existence d'une princesse.

A la base, il n'y a que le drame, l'accident.

Acceptons après tant d'années cette version car on ne revient pas sur le passé.

 

Pensons à cette jeune femme de 22 ans, riche, jeune et belle, qui semblait posséder tout ce que la vie peut donner avec l'amour qui l'embellit puisqu'elle était au début de sa lune de miel avant qu'elle ne soit entraînée dans le gouffre éternel ...

 

Pont de la Mariée sur le Var

Pont de la Mariée - Guillaumes (Alpes-Maritimes), 830 m. d’alt., le 29 Décembre 2008.

 

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Vieux pont sarde du Riolan entre Sigale et Sallagriffon

 

Ce pont enjambe le Riolan, un affluent de l’Esteron. Il servit de frontière entre la France et le Comté de Savoie jusqu’en 1860. Le sentier qui l’emprunte permet d’aller de Sigale à Sallagriffon, deux petits villages du haut-pays de l’Estéron dans les Alpes-Maritimes. Le pont est construit à 570 mètres d’altitude au-dessus d’une gorge vertigineuse de la clue du Riolan.

 

Pont sarde de Sigale sur le Riolan

Pont du Riolan (Alpes-Maritimes), 570 m. d’alt., le 29 Février 2008.

Pont sarde de Sigale sur le Riolan

 

Pont sarde de Sigale sur le Riolan

 

Pont sarde de Sigale sur le Riolan

 

Pont sarde de Sigale sur le Riolan

Pont du Riolan (Alpes-Maritimes), 570 m. d’alt., le 29 Février 2008.

 

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Vers le sommaire des Ponts des Alpes-Maritimes

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Vers l’accueil général des Ponts anciens remarquables